Pyélonéphrite: symptômes et diagnostic
Touchant nettement plus de femmes que d’hommes, la pyélonéphrite n’est pas toujours évidente à repérer. Mais elle doit être détectée le plus tôt possible afin de préserver le fonctionnement des reins. Qu’est-ce que la pyélonéphrite ? Comment se manifeste et se soigne-t-elle ? Réponses dans cet article.
La pyélonéphrite : qu’est-ce que c’est ?
La pyélonéphrite est terme médical utilisé en cas d’association de pyélite (affectant le bassinet) et de néphrite (infection du parenchyme rénal). C’est une infection des reins très sérieuse qui s’accompagne généralement d’une forte fièvre. En d’autres termes, c’est une atteinte infectieuse du tissu rénal provoquée par la présence dans la vessie des germes urinaires. Elle peut provenir :
- d’une malformation obstructive
- d’un reflux
- de la présence de calculs.
Cette infection rénale peut également se produire sans malformation. Pour preuve, la plupart des cas de pyélonéphrites sont causées par un agent infectieux : Escherichia coli. Ce dernier possède une adhésivité importante sur la muqueuse urothéliale. Il est souvent à la base des cas d’infections plus graves.
On distingue deux types de pyélonéphrite : la pyélonéphrite aigüe et la pyélonéphrite chronique. La pyélonéphrite aigüe est la conséquence d’une autre infection bactérienne qui ne touche qu’un seul des deux reins. Quant à la pyélonéphrite chronique, elle est liée aux anomalies anatomiques constatées dès le développement du bébé. Elle atteint les deux reins. Le déclenchement de la pyélonéphrite débute souvent par une cystite aigüe mal traitée où récidivante.
Pourquoi la pyélonéphrite atteint-elle plus les femmes ?
À l’instar de la cystite aigüe, la pyélonéphrite touche plus les femmes (15 à 65 ans) que les hommes pour plusieurs raisons :
- la moindre longueur de l’urètre (surtout chez les petites filles)
- la grossesse
- les relations sexuelles (surtout non protégés)
- la période post-ménopause
- une constipation prolongée
- les déformations anatomiques de l’appareil urinaire,
- l’excès ou le manque d’hygiène de la zone intime,
- le manque d’hydratation
- les périodes pré et post-menstruelles
- l’immunodépression…
Pyélonéphrite : les symptômes
Parfois précédée d’un épisode de cystite, la pyélonéphrite présente les symptômes comme :
- l’apparition subite d’une forte fièvre
- des frissons et des sueurs,
- des douleurs au niveau des reins (douleur au rein droit par exemple dans le cas d’une pyélonéphrite aigüe)
- des brûlures lors de la miction
- une envie fréquente d’uriner
- des urines malodorantes ou troubles
- la présence de sang dans les urines
- un malaise général
- des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, ballonnements réguliers)
Chez les personnes fragiles (âgées), les symptômes sont différents et plus graves
- troubles respiratoires
- troubles de la conscience
- faiblesse physique générale et surtout importante
- pâleur
- changement de la coloration de la peau.
Il est important de consulter d’urgence lors de l’apparition des symptômes afin d’éviter des complications plus graves.
Pyélonéphrite, diagnostic et traitement
La pyélonéphrite, beaucoup plus grave qu’une simple infection urinaire, peut laisser des cicatrices définitives. Le médecin, après diagnostic, pourra prescrire chez l’adulte une analyse urinaire (ECBU). Des analyses de sang seront prescrites en cas de risque de complication. Enfin, lorsque la pyélonéphrite est très douloureuse, le médecin recommandera une échographie des reins, des voies urinaires et de la vessie. Chez les enfants, il convient de se rendre immédiatement aux urgences pour rapidement faire réaliser une batterie d’analyses. Il y aura d’abord l’ECBU puis une autre pour témoigner d’une atteinte inflammatoire du rein.
Le traitement de la pyélonéphrite nécessite une antibiothérapie dans la plupart des cas. Pour soulager certains symptômes, l’usage d’antispasmodiques et d’antalgiques est recommandé. Une hospitalisation est nécessaire en cas de pyélonéphrite compliquée ou survenant chez des personnes fragiles.